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LOS ENARENADOS

MOZAÏQUE MARAICHÈRE

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Un sol de culture recomposé et recouvert

d'un manteau de Rofe.

Implanté sur des vegas intermédiaires non affectées par les éruptions volcaniques récentes de l’île, le paysage des Enarenados se compose d’une mosaïque de polycultures maraîchères aux limites bien définies. 

Si la Geria dispose d’un arenado naturel, ici on parle d’enarenado reproduisant artificiellement la couverture de Rofe de la Geria. C’est donc un agrosystème construit : sur la base d’un sol épierré est mise en place un substrat, mélange de sol fertile à tendance argileuse, de sable et de matière organique le tout recouvert par la couche de paillage minéral - Rofe -, pour en protéger l’humidité. 

C’est également un des paysages les plus habités de l’île dont les mutations sont les plus rapides et les plus lisibles.

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Mutations agraires : vers la viticulture exclusive 

 

Apparition d'un nouveau motif : "vignes en rue". Si la densité à l'hectare est sensiblement similaire (définie par la ressource en eau de chaque vigne) c'est essentiellement une amélioration de la desserte des ceps qui est recherchée.

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La parcelle, motif structurant du paysage

permettant diversité et variabilité des cultures

Contrairement à la Geria où chaque vigne est individualisée, dans les Enarenados le motif dominant est celui de la parcelle.

Les Enarenados constituent un paysage artificiel - construit dans lequel le motif de la parcelle domine. 

Les murs issus de l'épierrage des sols témoignent des interactions de voisinage et des successions et offrent un réseau de cheminement et de parcours au sein de la mosaïque maraîchère.

La structure de ces parcelles est régie par une organisation stricte accueillant une grande diversité de cultures maraîchère. Si la vigne est toujours présente, dans le modèle traditionnel elle occupe une place marginale en limite de parcelle.

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Les pierres sauvages

Terrain hautement caillouteux, les sols de vegas ont fait l'objet d'un épierrage massif avant mise en culture. La réutilisation des pierres sur place a servi la définition de limites de parcelle clairement lisibles dans le paysage. Loin d'être segmentantes ou occultantes, ces limites agissent plutôt comme un réseaux de parcours permettant la desserte de toutes les parcelles. 

L’arbre est presque absent des paysages de Lanzarote : les rares sujets plantés doivent être protégés du vent constant par des murs pouvant monter jusqu'à 3m de haut. L’épaisseur et l’appareillage spécifique ce ces socos (abris) allient protection et ventilation suffisante pour permettre à l'arbre de ne pas développer de maladies. Le caractère léger et rugueux des pierres volcaniques couplé à la forme circulaire de l'édifice permet son auto-sujétion.

Quelques acteurs 

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L'Alcaudon

Toute une faune habite les enarenados, entre parcelles cultivées et prairies des volcans. Les insectes se multiplient quand les adventices fleurissent après les pluies, les lézards et les lapins s’abritent dans les murets, les perdrix et les huppes fasciées se promènent entre les lignes de culture et l’alcaudón royal guette du haut des socos d’arbres. 

L'agriculteur au sacho

Paysage hautement habité mais très peu mécanisé, les en-arenados fourmillent toujours de nombreux jardiniers venu entretenir leur lignes de maïs ou d'oignons au petit matin. 

L'outil le plus répandu est le sacho : sorte de binette permettant le retrait des adventices sans mélanger la terre au rofe.

El Camello - le Dromadaire

 

Le dromadaire est l’animal de trait traditionnel des paysans de Lanzarote. Capable de transporter de lourdes charges, il a été indispensable pour déplacer le rofe et recouvrir les champs. Aujourd’hui, il ne travaille plus dans les enarenados mais transporte les touristes sur Timanfaya. Quand les agriculteurs ont besoin de force, ils font maintenant appel aux services d’un tracteur communautaire prêté par le gouvernement de l’île.

L’agriculture jusqu’au coeur des villages : une mosaïque d’inter-relations

Tandis que le fond de vega est dévolu aux cultures, les volcans isolés forment des îlots laissés à leur évolution naturelle ou accueillant des usages annexes : collecte de l’eau de pluie, extraction rocheuse, pâturage…

La culture des enarenados est avant tout une culture vivrière, très liée au lieu d’habitat : de fait zone habitée et espaces cultivés se sont retrouvés mêlés dans une configuration poreuse et imbriquée.

Mais l’augmentation de la population sur les dernières décennies et le continuel agrandissement des villages commencent à soulever des questions d’urbanisme, alors que les parcelles les plus éloignées sont peu à peu abandonnées.

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La matière

Pour fabriquer les Enarenados il faut de la matière : le barro, terre fertile des fonds de vega, le rofe, pyroclastes déposés sur les anciens volcans et même du jable, sable organique ; indispensables pour la constitution de substrats de culture aptes à faire face aux conditions climatiques drastiques de l’île. Ces extractions posent la question de l’accès à des ressources limitées, de leur compétition avec les espaces de cultures et du devenir des sites de carrières.

 

1- La Rofera de la Montaña de Guenia, lieu de décors de films

2- Front de taille et dents des excavatrices dans le Rofe

3- Ancienne Rofera de Guatisa, Reconversion en Jardin de Cactus par Cesar Manrique

4- Rofera de Montaña Blanca

5- Extraction de barro, Véga de Femès

6- 7- Carrière de Canto de la montaña de Tinamala, pierres de construction

8- Extraction de barro, Guatisa. Les terres les plus fertiles de la communes ont été vendues et les terrains sont aujourd’hui impropres à l’agriculture.

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Les voix du paysage

Donner voix aux acteurs rencontrés ici et là sur le territoire. Laisser entendre leurs joies, leurs doutes, leurs aspirations. 

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! À VENIR !

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